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Lait d'Beu
27 février 2021

L'Etat de Macron cul par dessus tête - Acte 3

Le Chef de l'Etat n'est pour rien dans cette aberration dont les fondements juridiques absurdes sont particulièrement bien développés par Alexandre Bartolini dans un article de Valeurs Actuelles du 24 fév. 2021 "Pour la justice française, l'apologie du terrorisme ne justifie pas de mettre fin au statut de réfugié"

Il s'agit en l'occurrence d'un ressortissant tchétchène bénéficiant du statut de réfugié, initialement débouté du droit d'asile pour apologie du terrorisme. Le 12 février 2021 le Conseil d'Etat a donné raison à la Cour Nationale du Droit d'Asile (CNDA) qui contredisait une décision de l'Office de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). L'article soulignant opportunément que la CNDA avait déjà permis au requérant de bénéficier du droit d'asile contre la décision de l'OFPRA.

Ainsi, "le délit d'apologie publique d'acte de terrorisme n'est pas un acte de terrorisme. Il ne justifie pas, à lui seul, qu'il soit mis fin au statut de réfugié". Subtil distinguo, n'est-il pas ? Mais ces hauts magistrats apparemment intouchables n'ont aucune idée de la réalité du terrain, je dirais même du terreau du djihadisme. Ce n'est pas sans raison que l'OFPRA s'opposait à ce qu'on lui accordât le statut de réfugié : il avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nice le 18 février 2015 pour apologie publique du terrorisme mais l'OFPRA avait pris en considération 3 autres condamnations pénales antérieures, sa présence en France devant être considérée comme une menace pour la société.

Nice en 2015 ! Un vrai nid de Tchétchènes islamistes qui partaient à qui mieux-mieux rejoindre le djihad en Syrie ou en Irak, les Tchétchènes composant les plus gros contingents (et les plus féroces) des combattants islamistes. A la même époque des parents thétchènes  qui avaient poussé leurs enfants à rejoindre le djihad furent privés de leur statut de réfugiés. Je n'ai pas le souvenir que la CNDA s'en fut offusquée.

L'article fait opportunément le lien avec l'assassinat à Pau le 21 février 2021 du responsable du centre d'accueil des réfugiés par un migrant soudanais arrivé en France en 2015 pour lequel la demande d'asile avait été refusée mais qui bénéficiait de la protection subsidiaire internationale sur décision de la Cour nationale du droit d'asile.

Encore elle ! Visiblement un Etat dans l'Etat. ça commence à suffire. Comment l'Etat pourrait-il reprendre la main sans sacrifier aux principes du débat contradictoire (les droits de la défense) ? Question ingénue mais perverse : a-t-on réellement besoin de cette Cour ? Connaissant les salaires mirobolants des hauts fonctionnaires (sans commune mesure avec les salaires des ministres !) les finances publiques ne s'en porteraient que mieux si elle était supprimée. La même question se posant d'ailleurs pour le nombre impressionnant de commisions et autres comités Téodule qui gèrent si mal la crise sanitaire liée au covid.

L'Etat se plaint sans cessede manquer de moyens : mieux vaudrait donner tout cet argent aux agents des fonctions publiques qui relèvent de l'Etat : grosso modo, flics, enseignants, juges (et greffiers) et personnels hospitaliers. J'ai entendu dernièrement que de nombreuses écoles d'infirmières avaient été fermées ! stop la connerie.

Au-delà de ce cas d'espèce, il faudrait remettre à plat toute la politique migratoire et l'accueil des réfugiés. J'ai perdu depuis belle heurette toutes mes illusions teintées d'humanisme chrétien. C'est pour cela que mes bras sont tombés lorsque j'ai tendu Marlène Schiappa annoncer le naturalisation de tous les étrangers "en première ligne" dans la lutt contre le covid - éboueurs, caissières, infirmières, médecins - qui auraient prouvé "ieur attachement à la nation". En conséquence de quoi la durée minimale de présence en France passera de 5 à 2 ans.

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