"Le premier dit dit la vérité, il doit être exécuté"

En France tout commencerait et finirait en chanson et beaucoup illustrent à la perfection ce qui nous arrive. J'ai donc choisi "La vérité" de Guy Béart...

Cela s'applique aujourd'hui à ce qui frappe Audrey Pulvar mais également hélas ! à l'opprorbre dont furent victimes hier Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer quand ils osèrent dénoncer l'islamo-gauchisme - pourtant bien réel - à l'oeuvre dans un grand nombre d'universités.

Or donc, Audrey Pulvar était l'invitée d'Apoline de Malherbe le 27 mars 2021 sur BFM-TV qui l'interrogea en premier lieu sur les accusations posthumes contre son père, syndicaliste reconnu mais également violeur de ses trois cousines.  Elle en a parlé avec beaucoup d'émotion, disant qu'elle sentait que quelque chose d'anormal se déroulait quasi sous ses yeux dans une grande tente mais qu'elle n'avait pas pu ou su intervenir et qu'elle s'en sentait responsable et soutiendrait les démarches de ses cousines.

Mais au-delà elle a déclenché un tollé en déclarant que l'UNEF organisait des réunions réservées aux "personnes de couleur" selon la Novlangue en vigueur - sinon interdites aux Blancs, tout du moins devaient-ils rester muets - alors même que Mélanie Lucé (présidente de l'Unef) admettait l'existence de réunions sans les blancs. Le plus cocasse de cette histoire de ouf étant qu'Audrey Pulvar est métis et donc ne saurait être accusée de racisme anti-blancs quand elle dénonce ces pratiques à leur encontre. Mais l'intelligence ne semble guère étouffer ses contradicteurs comme je le démontrerai.

Rappelons qu'en leur temps (Le Monde du 21 nov. 2017) les Ateliers "en non mixité raciale" organisés par le syndicat Sud-Education 93 suscitèrent une polémique, Jean-Michel Blanquer ayant jugé anticonstitutionnelle et inacceptable l'organisation de réunions réservées aux "racisés" lors d'un stage syndical dont l'intitulé ne laisse aucun doute sur les intentions des organisateurs "au croisement des oppressions : où en est-on de l'antiracisme à l'école ?". ça fleure bon "l'intersectionnalité" : le méli-mélo de toutes les luttes. Avec 2 sessions :

"Pratiques de classes : outils pour déconstruire les préjugés de races, de genre et de classe"

"Atelier récit d'expérience : quelle vie professionnelle pour les ensignant.e.s racisé.e.s. ?

Ecriture inclusive avec points et tirés : à quand les romans ou essais en "morse" ?

Quant aux "Indigènes de la République" (repaire notoire d'antisémites) ils organisèrent également des camps "décoloniaux" interdits aux blancs. Chassez le naturel : j'avais écrit sur mon brouillon "indignes de la République" ! 

La droite et l'extrème droite se sont régalées en bouffant toute crue Audrey Pulvar. Je me demande bien pourquoi et je vais tenter d'extraire la substantifique moelle (merci Rabelais !) de ce salmigondis d'insanités de première bourre.

Valérie Pécresse que j'ai connue plus intelligente, notamment pour les mesures prises ou suggérées en Ile de France dont elle préside la Région dans la lutte contre le Covid : "Je crois à l'indivisibilité et à l'unité de la Nation". En quoi cela concerne-t-il les propos d'Audrey Pulvar ?

"Dans ma Région aucun habitant ne doit être discriminé en raison de la couleur de sa peau". On aimerait que ce fût vrai mais les demandeurs de logement et/ou d'emploi ne seront pas forcément du même avis et plutôt que s'en prendre à Audrey Pulvar qui demande au contraire que noirs, métis et blancs soient traités sur un plan d'égalité ne s'attaque-t-elle pas aux stages de lUNEF - sans les blancs ou réduits au silence - qui ont lieu dans l'Ile de France ?

"Il n'y a pas de racisme acceptable". Où et quand Audrey Pulvar aurait-elle affirmé cela ? C'est même l'exact contraire. Elle se bat pour l'égalité de tous pour les droits : blancs, métis et noirs. Mais je fais partie des gens qui pensent que l'égalité des droits implique nécessairement celle des devoirs, alors que tous les allumés du décolonialisme respectent les lois de la République française.

"Je serai toujours un rempart contre ceux qui tentent de diviser le pays". L'union sacrée, même pendant la pandémie, on connaît. Chaque région tentant de s'arracher les masques, les tests et maintenant les vaccins... "Embrassons-nous Folleville" pour se mieux mordre ensuite ? Foutaise : le pays n'a jamais été aussi divisé entre les territoires et les villes riches et ceux qui ont été laissés à l'abandon ; "Les territoires perdus de la République" où prospèrent les trafics en toute genre : drogue, armes, etc terreau du séparatisme islamiste ; les violences urbaines et autres rixes entre bandes rivales, des forces de l'ordre - parfois violemment agressées -  qui n'ont pas les moyens d'assumer toutes les tâches qu'on leur fait supporter, avec de surcroît le contrôle des attestations de déplacement ; les tribunaux qui manquent de juges et de greffiers ; cf. Le Monde du 26 mars 2021. Luc Leroux soulignant que "Le Tribunal de Marseille est au bord de l'explosion" avec un sous-titre tout à fait explicite : "Magistrats et greffiers du troisième tribunal de France déplorent des moyens matériels et humains insuffisants".

Ce n'est sûrement pas le seul cas en France. Mais le hic - et c'est exactement vrai pour la formation des médecins réanimateurs, des infirmières (et plus encore en soins intensifs) - on ne les forme pas avec un simple claquement des doigts. Il faut de nombreuses années et beaucoup de pratique. On peut espérer l'apport des magistrats en formation à l'Ecole nationale de la Magistrature (juges d'instance et du Parquet) lors des stages en juridiction. A condition que Dupont-Moretti n'y ait pas tout chamboulé ! Il déteste les juges et les membres du Parquet, et voulait y adjoindre - sûrement en abaissant le nombre de vrais magistrats en formation toute une ribambelle de psycho-sociaux machin-chose qui n'auront jamais la lourde responsabilité de rendre un verdict... On commence à en avoir soupé de tous ces Comités théodules qui n'ont aucune utilité mais vrais "pompes à Phynances" publiques.

A l"extrème droite même festival d'absurdités. Pour Marine Le Pen (qui exprime parfois des idées intelligentes) tombe là dans le ridicule "Le parquet doit engager des poursuites pour provocation à la discrimination raciale contre Audrey Pulvar", Bardella n"étant pas en reste fustige "La haine du blanc" ! Que le diable me patafiole si Audrey Pulvar en a fait preuve : c'est l'exact contraire comme je l'ai déjà démontré mais comme les cons sont têtus, je recommencerai autant que nécessaire.

Enfin, je reste pantoise devant le manque de "logique" de ses détracteurs ! Fidèle à une habitude déjà ancienne je m'appuierais sur le syllogisme aristotélicien pour défendre ma thèse. Avec pour majeure : Audrey Pulvar est métis ; Or, (mineure) elle dénonce des pratiques qui discriminent les blancs : donc il faut conclure qu'elle n'éprouve aucun racisme envers les blancs. CQFD.