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Lait d'Beu
20 avril 2021

4 mai 2020 - 15 mai 2021, bis repetitas : Macron n'a rien appris, rien retenu

Jamais "Monsieur Parfait" ne reconnaîtra la moindre erreur d'appréciation et comme d'hab, avant que l'on connaisse la situation épidémiologique et le taux de la couverture vaccinale des Français le 15 mai 2021, il a fixé arbitrairement cette date pour la reprise de presque toutes les activités, comme le 4 mai 2020. Et nous apprenons ce 20 avril qu'il envisage de permettre à nouveau les voyages des Français à l'étranger gràce à un "QRcode" comme sésame.

Il veut rester le "maître des horloges" et imposer son fameux "agenda". Il fait décidément une "fixette" sur cette époque : "en mai fait ce qu'il te plait" selon l'adage populmaire.

Selon Les Echos du 16 avril 2021, sous la plume de Grégoire Poussielgue, "Emmanuel Macron peaufine un déconfinement par étapes" : "Il veut tenir un calendrier de réouverture progressive à partir du 15 mai et l'indexer - quel charabia de compable ! - sur la baisse de la pression hospitalière et au fur et à mesure de la montée en puissance de vaccination". Mais le journaliste constate qu'il ne maîtrise pas tous les paramètres et lui conseille de "ne pas s'enfermer trop tôt dans des dates et des paliers intenables".

D'autant que tous ses ministres, notamment Bruno Le Maire (Economie) et Elisabeth Borne (Travail) sont loin de partager cet optimisme et conseillent l'un comme l'autre de suivre l'évolution de l'épidémie et la circulation du virus.

L'Indépendant 15 avril 2021 "Réouverture le 15 mai : le 'oui mais' de la ministre du Travail" qui affirmait sur C. News espérer que les mesures mises en place vont produire leurs effets "car il faut arriver à se protéger. On a tous envie de retrouver la vie la plus normale et avoir des perspectives pour la suite".

Voix de la sagesse car nombre d'observateurs disent que le pire serait d''avoir à tout refermer dans quelques temps. L'opinion publique - à cran - ne le comprendrait ni ne l'accepterait.

Sans entrer dans les détails que j'ai notés, dans Le Monde du 17 avril 2021 Olivier Faye et Claire Gatinois soulignent que "Le calendrier du déconfinement à la mi-mai (est) en question" alors que pour Delphine Roucaute "La troisième vague reste très haute malgré des signes encourageants".

Nombreux sont les épidémiologistes et les professeurs de médecine exerçant dans les services de réanimation à souligner que plus le niveau des contaminations et patients atteints de formes graves est élevé plus il est difficile de faire décroître rapidement les courbes. C'est au demeurant une difficulté connue des alpinistes : lorsque l'on s'est élevé jusqu'à un certain niveau, il est souvent plus facile et moins périlleux de continuer à monter que chercher à redescendre.

Dans Le Monde du 26 février 2021 - titre générique en "une" - "L'exécutif cherche un plan pour vivre avec le virus" Olivier Faye et Claire Gatinois soulignaient à juste titre que "Macron veut penser le covid sur le temps long alors que l'exécutif tente de gérer l'urgence sanitaire et essaie de préparer l'après" : "empétré dans la crise du coronavirus dont il tente désespérément de se défaire, il cherche à redonner un CAP à la fin de son quinquennat où ce virur n'aurait qu'un rôle secondaire"... Autrement dit, il n'y a que l'élection présidentielle de mars 2022 qui l'inréresse.

"L'exécutif continue à miser sur lesdéclaranr influenceurs du Web pour capter les jeunes (et leurs parents)" Alexandre Lemarié dans le même numéro du Monde.

Sont-ils seulement massivement intéressés par la politique et même inscrits sur les listes électorales ? Ne jamais prendre ses désirs pour la réalité. J'appartiens à la génération de mai 1968 et post-soixante-huitarde. J'étais "politisée" comme l'on disait à l'époque mais en ayant tout à fait conscience que nous n'étions qu'une minorité.

En attendant le Professeur Renaud Piarroux, épidémiologiste et spécialiste de la gestion des épidémies s'inquiète sur L'Express le 17 avril 2021 de la volonté de rouvrir vite le payx alors que le virurs circule beaucoup et que moins de la moitié des 5.000 cas journaliers de variants font l'objet d'un "criblage". Il vient de surcroît de remetre un jeton - au choix dans le juke-box ou la machine à baffes - en déclarant : "Aujourd'hui la France est aussi un incubateur à virus" - ils mutent à chaque transmission - et en affirmant : "La France est le Brésil de l'Europe"

Le professeur Djillali Ananne se plaignait sur RTL.fr le 1er avril 2021, interviewé par Julien Sellier et lui répondant au sujet du "semi-confinement" annoncé le 31 mars 2021 : "ce sont des mesures qui étaient attendues et qu'on aurait prendre malheureusement depuis deux mois".  Il déplore en outre la pénurie de soignants formés à la réanimation. Dans son service de l'hôpital Raymond Poincaré de Garches , il consulte sans rendez-vous et au tarif de la sécu (secteur 1).

J'ajouterais avec une infinie tristesse les 5 internes qui se sont suicidés depuis le début de l'année 2021 (BFM-TV le 18 avril 2021) et le mal-être de nombreux internes devant travailler 80 heures par semaine, alors que lors d'une précédente crise leur amplitude de présence dans les services d'urgence et de réanimation avait été limitée à 55 heures.

J'ai encore en mémoire le souvenir de ces chefs de service de réa qui s'enthousiasmaient au printemps dernier que la direction des hôpitaux avait su s'adapter à la crise et cessé de mettre en avant les seuls critères de rentabilité, augurant un changement dans l'organisation des hôpitaux. Las ! A peine la crise était-elle finie que les mandarins et (trop) nombreux gestionnaires, ont repris le pouvoir... Fonctionnaires de haut rang dont la seule mission consiste à analyser la "compétitivité" des services : l'hôpital conçu comme une entreprise !

Le déconfinement du 11 mai 2020 : chronique d'un désastre prévisible

Le 4 mai 2020 Macron annonça tout à trac que le déconfinement aurait lieu à partir du 11 mai 2021. A peine une semaine pour mettre en place des "protocoles", c'est peanuts. Avec Macron, c'est toujours "l'intendance suivra"... comme elle peut ! Pourquoi cette obsession des dates-butoirs ? Je ne suis pas psychanalyste.

Je suis certaine en revanche qu'il veut rester "le maître des horloges" quand bien même auraient-elles perdu leurs aiguilles depuis belle heurette et de son "agenda", lequel n'est plus à la page depuis aussi longtemps.

Toujours est-il qu'il intronisa Jean Castex - pur produit de l'énarchie - "Monsieur Déconfinement" dont on se demande s'il avait quelque compétence dans ce domaine, avec le recul la réponse est négative. Mais je compâtis néanmoins parce que cela revint à lui dire : "démerde-toi". 

Cette période vit la fin du télé-travail et celle des horaires décalés - matin et soir - répartis entre les salariés pour éviter les bouchons aux entrées et sorties de la capitale et l'afflux massif des salariés dans les transports en commun aux heures de pointe. A la trappe !

La reprise massive de l'activité dans le domaine tertiaire, notamment à La Défense, posa le problème des repas à l'heure du déjeuner. Dans certaines entreprises disposant d'un restaurant d'entreprise ou d'une cantine, il fut évident que les salariés s'y entassèrent sans aucun respect pour une quelconque "jauge", et sans aucune distanciation sociale : le masque étant retiré pour manger.

Pour ceux qui devaient manger à l'extérieur, j'ai le parfait souvenir d'une jeune femme (vue à la télé) qui se plaignit de n'avoir pu accéder à un des nombreux food-trucks tant ils étaient pris d'assaut par une foule agglutinée et forcée de se rabattre sur un resto plus conventionnel où elle fut prise dans l'étau d'une clientèle aussi compacte.

Les plages devaient être "dynamiques" : pas question de poser sa serviette sur le sable, et leur accès serait limité dans le temps pour permettre l'accès dans les mêmes conditions au plus grand nombre. Voeu pieux ! L'on revit dès le mois de juin (et ce fut pire encore en juillet-août, période de vacances pour le plus grand nombre) des masses de baigneurs allongés serviette contre serviette, des imbéciles faisant même des barbecues sur le sable avant d'envoyer les cendres sur leurs voisins et se souciant peu que les autres pussent se brûler la plante des pieds sur le sable encore très chaud. Autant de signes d'une parfaite éducation.

Le summum de cette muflerie fut atteint dans la Région PACA où la voyoucratie des banlieues cragnos d'Ile de France - descendue en masse à Montpellier et Marseille dans l'espoir d'un hypothétique embarquement pour les pays du Maghreb - s'est illustrée par un déchaînement de violence. Particulièrement à Palavas avec des images ahurissantes de nanas salissant volontairement des vêtements sortis par les commerçants devant leur vitrine avec leurs glaces à la framboise. La réaction des vendeurs qui refusèrent de les laisser faire déclencha des bagarres générales (les mecs s'y mirent à leur tour) et j'entendis fort distinctement sur la vidéo que je visionnai plusieurs fois "où est la police ?"... toujours à la bourre comme la cavalerie dans les western... Peur de prendre des coups ou pour éviter que les choses ne dégénèrent davantage. 

A Marseille, des plages entières où un nombre considérable de baigneurs s'entassaient à tout-touche, des restos ouverts comme tous les étés avec des salles et terrasses encore plus bondées. Le tram desservant la navette reliant le centre-ville et les bateaux faisant découvrir les îles et notamment le Frioul pris d'assaut par des grappes compactes de touristes agglutinés et surchargés au point qu'on pouvait se demander s'ils n'allaient pas sombrer sous le poids.

Une pagaille de matches de foot "sauvages" entre quartiers et villes de banlieue, Un grand nombre de rixes entre bandes rivales dans la quasi totalité des nombreuses "bases de loisir" de la Région parisienne, se prolongeant parfois tard dans la nuit après l'heure de fermeture, au grand dam des gardiens et autres vigiles. En général sur fond de divisions ethniques ais-je pu constater en scrutant attentivement les vidéos et en lisant les articles qui les accompagnaient : blacks contre beurs et tous contre les blancs.

Une confrontation attira particulièrement mon attention sur une base de loisirs près d'Etampes. Je comprends mieux pourquoi cette petite ville est aujourd'hui le théâtre de violences urbaines. Je n'y prêtais pas vraiment attention quand je la traversais régulièrement, en voiture par la RN 20 ou en train entre Paris et Orléans. 

Une bagarre qui constitua un véritable morceau d'anthologie ! Plusieurs rangs de noirs (ils étaient torse nu) trépignant en hauteur et exhortant les pugilistes en contre-bas. Même sidération qu'il y déjà un certain nombre d'années en voyant (uniquement) des noirs balancer des sacs avec des téléphones portables et de la drogue au dessus le mur d'enceinte de la prison d'Evreux. 

Je pose une question forcément dérangeante : comment en est-on arrivés à accueillir (ou tolérer, faute de politique migratoire cohérente) toutes ces populations ni assimilables ni intégrables qui ne souhaitent d'ailleurs pas vivre selon nos règles régissant la vie en société dont ils se fichent pas mal. Mais que l'on ne me fasse pas de procès d'intention : je sais parfaitement (comme d'ailleurs pour les islamistes) qu'ils sont loin de représenter l'intégralité des étrangers ou leurs descendants vivant en France qui ne posent aucun problème et je le dis d'autant plus volontiers que j'en ait connu ou fréquenté un certain nombre.

Pour le reste, je ne rentrerais pas dans les détails : rodéos urbains et autres rassemblements sauvages, rave-parties d'un bout à l'autre de la France, manifestations de supporters de foot-ball sur les Champs-Elysée ainsi qu'à Lyon et Marseille, Le tour de France en septembre censé attirer moins les foules mais cela ne fut pas toujours vrai : le contre-la-montre de La Planche des Belles Filles vit les mêmes foules qu'en juin les autres années. Idem pour l'arrivée sur les Champs-Elysée : public restreint au niveau des tribunes officielles mais des grappes de spectateurs regroupés plus loin. 

On crut à tort l'épidémie jugulée. Tous ces événements conjugués n'ont-ils pas contribué à faire repartir l'épidémie dès la fin du mois d'août, sachant qu'il faut compter en général environ 3 semaines avant la traduction chiffrée dans les statistiques épidémiologiques ? et qu'elle repartit de plus belle en septembre et octobre 2020, justifiant un nouveau confinement. D'autant que l'on ne m'ôtera pas de l'esprit que le taux important de nouvelles contaminations journalières (en moyenne 20.000 cas) s'il n'était pas exponentiel devait très certainement beaucoup au "variant" britannique qui circula beaucoup plus tôt en Europe qu'il n'est généralement admis.

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