Erdogan - le coq ottoman - bombe à nouveau le torse en Europe, ses ergots bien ancrés sur son tas de fumier

Il fut dit en son temps que le coq était le seul animal à ne pas être sali par ses propres déjections contrairement aux animaux qui pataugent dans les leurs quand bien même les éleveurs feraient-ils tout leur possible pour maintenir leur litière propre. Mais surtout ne cherchez pas l'origine d'une expression sur le site "les internautes", cas notable d'indigence intellectuelle qui renforce l'inculture générale (au demeurant sur foule d'autres sujets) selon lesquels tout est proverbe ! Ils confondent tout : les adages populaires, les dictons et même les citations : Sénèque a pu dire "le coq est roi sur son fumier" sans que ce fût un proverbe mais une vérité d'évidence.

Mais ma colère vient d'un entrefilet de Marianne n° 1268 - 2-8 juillet 2021 - preuve que les insomnies ont du bon, permettant de traquer les infos en lisant les magasines que l'on a pas encore eu le temps d'épucher. "L'art de blanchir Erdogan". Ses nouveaux "amis" qui furent un temps fâchés à mort - Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission européenne, mise de côté sur un canapé (le "sofagate") cependant que Charles Michels, président du Parlement européen, assis dans un confortable fauteuil à côté du Reis put allonger avec énormément de satisfaction ses grandes papattes. Emmanuel Macron, traité de quasi fou par ce même Erdogan quand il voulut expliquer - après l'odieux assassinat de Samuel Paty - aux dirigeants des pays musulmans le droit à la caricature et au blasphème en France, au nom de la laïcité. Autant cracher en l'air !

Or donc, j'apprends que Macron s'est rabiboché avec le dictateur d'Ankara (on l'a vu tout sourire à ses côtés) en marge du sommet de l'OTAN. On se demandera toujours utilement pourquoi la Turquie d'Erdogan fait toujours partie de ce traité alors qu'elle a favorisé les terroristes islamistes et laissé massacer les combattants kurdes - alliés des Américains ! - qui les combattaient aux marches de la Syrie. Ce n'est nullement une vue de mon esprit : je vous invite à lire un article paru dans Le Point du 11 octobre 2019 dont le titre est parfaitement explicite : "Ce que fait Erdogan aux kurdes c'est du nettoyage ethnique". On pourra aussi s'interroger sur les raisons ayant poussé l'infâme Trump à s'allier avec Erdogan contre les Kurdes au mépris des accords antérieurs du Département d'Etat (Affaires étrangères) ce qui agita passablement le Congrès.

Ursula Van der Leyen - que j'ai connue plus perspicace - s'est dite "satisfaite de sa bonne conversation avec lui". Au point de lui accorder "un pont d'or" ! Pensez donc : en plus des 2 milliards d'euros restants d'un accord sur les migrants : nous savons qu'il jeta sur la route européenne tous les djihadistes qu'il put, y compris ceux qui arrivèrent en France pour y commettre des attentats en 2015 et 2016, elle lui promit une rallonge de 3,5 milliards d'euros pour l'accueil des Syriens en exil. Futurs djihadistes ? et comme si l'Europe en général et la France en particulier n'étaient pas déjà sur-saturées d'étrangers dans un contexte de chômage endémique qui ne s'arrangera nullement avec les conséquences prévisibles de "l'après-Covid". 

Ceux qui pouvaient espérer être débarrassés d'Erdogan à la suite de l'élection présidentielle de mai 2023 en seront pour leurs frais : de même qu'il avait réussi en son temps à faire chuter une majorité hostile au Parlement, en trouvant la parade pour écarter des opposants, et alors qu'il semblait prévisible qu'il ne serait pas réélu, il a réussi à faire blckbouler par sa justice aux ordres son principal opposant, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu en faisant requérir contre lui une peine de 4 ans de prison pour "insulte".

La Turquie d'Erdogan est une "prison à ciel ouvert" pour les opposants, les journalistes et tous ceux qui osent contester son pouvoir.