Marseille : avec le Covid-19 la croisière ne s'amuse plus - 1ère partie

Il faudrait avoir au moins plus de 30 ans pour avoir suivi le savoureux feuilleton américain "La croisière s'amuse" créé aux Etats-Unis par Aaron Spelling, diffusé Outre-Atlantique de 1977 à 1987, repris en France par TF1 à partir du 5 janvier 1980. J'avoue être tombée sous le charme de cette comédie et avoir suivi avec grand plaisir les histoires des principaux personnages de l'équipage du "Pacific Princess"  : le capitaine Stubing, le docteur Adam, Gopher, Julie directrice de la croisière et Isaac, très sympathique et souriant barman noir avec une très grosse moustache, essayant de remonter le moral à tous, membres de l'équipage ou croisiéristes déprimés. Les vacanciers étaient accueilllis chaque semaine pour une "croisière exceptionnelle" et j'ai le parfait souvenir des petites gué-guerres menées par certains pour avoir le privilège d'être invités à la table du commandant.

Las ! Aujourd'hui - comme l'an dernier - les croisières sont pourries par le Covid-19, peut-être davantage avec le Variant Delta.

Ce que je redoutai à la lecture d'un article de BFM-TV du 4 juillet 2021 "Reprise des croisières en France : deux bateaux appareillent de Marseille" indiquant que 1.200 passager avaient quitté la cité phocéenne à bord du Seaside de MSC, précisant qu'il n'était pas demandé aux passagers d'être vaccinés : des contrôles par tests antigéniques devant être réalisés au moment du départ.

Ce sont précisément ces tests qui ont montré leur inefficacité lors du second épisode de cette aventure - bien réelle - narrée par Le Parisien du 9 août 2021 et reprise par msn.com/fr, "Covid-19 : nouvelle alerte sur un bateau de croisière à Marseille, des passagers placés à l'isolement". Ce qui suppose que ce n'est pas le premier problème... 6 cas, touchant deux familles, ont en effet été détectés sur le Costa Smeralda parti de Marseille le dimanche 1er août 2021 pour une croisière d'une semaine avec des escales prévues en Espagne et en Italie... Proprement ahurissant sachant combien la pandémie y flambe de nouveau - sans doute sous l'influence du Variant Delta - et qu'y sont instaurées de nouvelles mesures drastiques.

Toutes ces personnes contaminées avaient pourtant été dépistées lors du départ et déclarées négatives au regard des tests antigéniques faits au moment de leur embarquement, effectués sans doute trop tôt : il existe en effet une "période de latence" plus ou moins longue entre la contamination et l'apparition d'anticorps dans le sérum.

Toujours est-il qu'un des passagers s'est senti fébrile, qu'il a prévenu les membres de sa famille qui a alerté le commandant, lequel a placé les personnes contaminées à l'isolement. Celles-ci n'ont pas souhaité être débarquées lors de l'escale en Italie et dès leur arrivée à Marseille ont été prises en charge par des ambulances qui les ont conduites jusqu'à chez elles.

Je ne voudrais pas être oiseau de mauvais augure mais le réalisme et les exemples désastreux des 20 derniers mois de la pandémie et l'apparition du Variant Delta (l'on parle même d'un Delta + encore plus contagieux) n'incitent nullement à l'optimisme : nous sommes très loin d'en avoir fini avec cette chierie.

La Chine

Le virus était censé y avoir été totalement éradiqué. J'ai encore en mémoire les images : des flots de véhicules circulant comme avant et surtout - les images de liesse et un ahurissant spectacle de danses et de chants - petits drapeaux chinois de rigueur - à la gloire de Xi Jinping, nouveau "Grand Timonier". Ces donneurs de leçons à la terre entière méritent bien quelques baffes, fussent-elles virtuelles. Je m'en donne à cœur joie chaque fois que je le puis.

Or, un article du 31 juillet 2021 (donc récent) paru sur 20 minutes, repris par msn.com/fr, nous apprit que "Coronavirus en Chine, des foyers de l'épidémie signalés dans deux nouvelles régions", signe qu'elle avait repris dans d'autres territoires de ce pays gigantesque où dans de nombreuses villes de plus d'une dizaine de milliers d'habitants, ceux-ci s'entassent dans d'immenses tours, ce qui facilite la diffusion du virus. Pékin et sa banlieue étant loin d'être épargnée. Quid du fameux "vaccin chinois" ?

La Nouvelle Calédonie

Je viens de lire un article paru sur Libé le 16 août 2021, repris par msn.com/fr, "Nouvelle Calédonie : la vaccination de nouveau obligatoire pour entrer sur le territoire", ce qui paraît logique s'agissant d'une ïle ou plutôt d'un archipel, qu'au demeurant les Chinois - encore eux ! - n'ont jamais caché souhaiter faire passer sous leur coupe pour s'approprier le nickel, d'autres métaux (dont le cuivre) et sans nul doute des "terres rares" indispensables pour leur électronique.

Or donc, ils veulent renforcer les critères d'entrée. Le protocole sanitaire rigoureux en vigueur jusqu'ici prévoit à l'arrivée un isolement à l'hôtel de 7 jours pour les vaccinés par ARN messager et de 15 jours pour les non vaccinés. Las ! ce dispositif vertueux est fragilisé par quelques décisions de justice : des personnes ont été prématurément renvoyées dans la nature sans des tests PCR ou sérologiques faits à Nouméa. Combien de futures contaminations ?

Je préfère scinder cet article en plusieurs parties,  sinon il serait bien trop long.