Et mémé Kamizole de tomber sur le cul en lisant Le Monde ou en suivant BFM-tv. A moins que ce ne fût C-News, la nouvelle pestiférée de la presse bien pensante qui décrète facho tout ce qui ne pense pas comme elle... Et toc ! j'enfoncerai le clou autant qu'il faudra.

Sur Le Monde des 21-22 février 2021 sous la plume de Jean-Baptiste Jacquin "Les députés français votent la restitution des biens mal acquis". Le sous-titre vaut son pesant de cacahètes (pirouette ?) : "Le gouvernement promet d'améliorer la transparence et la traçabilité du mécanisme de redistribution des fonds confisqués par la justice".

Tu parles ! L'Etat s'est toujours montré incapable de démonter les mécanismes de l'évasion fiscale massive offshore vers les paradis fiscaux (où ne poussent pas forcément des palmiers) implantés dans un maquis de divers lieux avec une pléthore de sociétés-écran emboîtées les une dans les autres comme des poupées russes où les fonds transitent en permanence à la vitesse des clics de souris.

Cette disposition s'inscrit dans le cadre d'un projet de loi généreux : de "programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales". Mais pourquoi l'examiner dans la nuit du vendredi 19 février au samedi 20 février 2021 ? Quand on sait qu'un grand nombre de députés de toutes les tendances repartent le vendredi dans leur circonscription pour aller à la rencontre de leurs électeurs. Par ailleurs, l'adoption il y a déjà un grand nombre d'années d'une session parlementaire unique longue visait à donner plus de temps aux députés et sénateurs pour mener à bien leurs différentes missions qui ne se limitent pas au seul vote des textes de loi. Et l'on affirmait à l'époque que cela mettrait fin aux sessions de nuit.

Il n'en fut rien, bien au contraire. Les inombrables sessions de nuit ont à l'évidence pour objectif de limiter le nombre de députés en séance, les plus résolus étant sollicités. Pourquoi le gouvernement a-t-il déclaré la procédure accélérée sur ce texte, avec pour conséquence une seule lecture dans chaque assemblée suivie d'une commission mixte paritaire ; procédure de plus en plus utilisée par l'exécutif peu soucieux de démocratie parlementaire.

Les députés ont ainsi adopté à l'unanimité l'amendement du député El Guerrab. Un sacré personnage ! Contraint de démissionner de LREM après une altercation fracassante le 31 août 2017 contre Boris Faure (PS) qu'il avait assommé en lui portant deux coups de casque de moto (grave traumatisme crânien à la clef). Il semble aujourd'hui être revenu en grâce dans la macronie...

M'jid El Guerrab (ex-Lrem) inscrivant pour la première fois dans la loi le principe de la restitution des "biens mal acquis" à la population des pays concernés. Un peu obligé, la France étant signataire de la convention des Nations unies contre la corruption qui pose comme principe la coopération et l'assistance entre Etats pour permettre la restitution d'avoirs illicites. Je note que la France a dans de multiples domaines l'art de brader sa souveraineté à des organismes supra-nationaux qui se contrefichent de ses intérêts.

S'il s'agit de tracer les trafics en tous genres et les circuits de l'argent sale dans cette Afrique dont force est de reconnaître qu'elle est gangrenée du nord au sud et d'est en ouest, Emmanuel Macron serait bien avisé de faire revenir Alexandre Benalla, fin connaisseur en matière de malversations financières et de trafics, d'influence autant que de matières premières.

Les populations spoliées par leurs dirigeants ne voient pas la couleur de l'argent récupéré par la justice (française en l'occurrence). La verront-ils davantage demain ? L'avocat William Bourdon de l'association sherpa de lutte contre la corruption est très certainement dans le vrai en affirmant qu'il existe un risque de voir l'argent retourner dans des mains corrompues via de fausses ONG.

Dans ce sombre tableau de l'Afrique j'excepterais l'Angola de Joao Lourenço pleinement engagé depuis 2017 dans la lutte contre la corruption, visanr notamment Isabel Dos Santos, (fille de l'ancien président enrichi illégalement à milliards) empetrée jusqu'au cou dans les turpitudes du "Luanda Leaks" dévoilées par le Consortium de journalistes internationaux de lutte contre la corrution. Dont on n'a sûrement pas fini d'entendre parler.c

L'Etat de Macron cul par dessus tête - Acte 1

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