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Lait d'Beu
1 décembre 2021

OMICRON, bombe à fragmentation : une onde de choc dans le monde entier - 1ère partie

Aurons-nous un jour la peau de cette saloperie de coronavirus ? Je finis par en douter tant un variant plus contagieux sinon dangereux chasse continuellement le(s) autre(s). J'avais préparé un article sur le Covid-19 en France, en n'ayant garde d'oublier grand nombre d'articles quasi rédigés qui restent sous mon coude gauche qu'au demeurant je lève très difficilement depuis une fracture de l'épaule. L'actualité brûlante du virus venant d'Afrique australe - principalement du Cap et de Johannesburg - m'oblige une fois de plus à changer mon fusil d'épaule.

Le modeste variant B.1.1.509 signalé pour la première fois à l'OMS par l'Afrique du Sud le 24 novembre 2021 - la date aura beaucoup d'importance dans moult rebondissements - a pris du grade en même temps qu'une lettre grecque, à l'instar d'autres virus : Alpha, Beta, Gamma, sans oublier le redoutable Delta et ses multiples déclinaisons.

Encore une fois, c'est l'excellent 20 minutes qui fournit les renseignements les plus intéressants sur le plan scientifique, sous la plume d'Anissa Boumediene qui pose les questions incontournables : sachant Omicron au moins aussi contagieux que Delta, peut-il le supplanter ? Est-il plus virulent ?

Ne trouvant pas l'article sur msn.com/fr "Coronavirus : présence en France, contagiosité, effet du vaccin... que sait-on du variant OMICRON ?" je suis allée le pêcher dans ma boîte courriel. L'intertitre de l'article est particulièrement évocateur : virus sans fin.

Un virus mondialisé

OMICRON touche les uns après les autres ou en même temps tous les continents. L'Amérique Latine semblait jusqu'alors épargnée mais plusieurs cas ont été détectés au Brésil dans plusieurs Etats (éloignés les uns des autres) de ce gigantesque pays. Sachant combien ses frontières sont poreuses avec le Suriname et autres micro-Etats de la région où le respect des lois n'est pas le maître-mot, la population de Cayenne pourra toujours se soulever : la situation sanitaire y est déjà plus que catastrophique en termes de moyens : personnels hospitaliers, nombre de lits, etc. Le taux de contamination par le Covid-19 y est déjà fort élévé. Que sera-ce si OMICRON leur tombe sur le coin du museau ?

Liste des pays mis sur liste rouge

  • Malawi
  • Mozambique 
  • Zambie
  • Angola,
  • Namibie
  • Lesotho
  • Zimbabwe
  • Botswana
  • La Réunion
  • Mayotte

n'y figure pas le Nigéria : une femme contrôlée positive sans que nous sachions si elle s'était déplacée ailleurs sur le continent africain ou puvait être "cas contact"

L'Afrique du Sud envers et contre tous

Déni de réalité : le président Cyril Ramaphosa refuse d'admettre que le variant OMICRON se soit développé dans son pays ce qui fut pourtant démontré par des experts scientifiques d'une université prestigieuse de cet Etat.

Selon un article de RFI paru le 28 nov. 2021, repris par msn.cm/fr, "L'Afrique du Sud demande la levée des restrictions de voyage" qui seraient dépourvues de toute "justification scientifique" selon le président, lequel ajoute "nous devons apprendre à vivre avec la pandémie", rengaine connue. 

Fort curieusement l'OMS est sur la même longueur d'onde à en croire un article de France 24 du 28 nov. 2021, repris par msn.com/fr "Le variant OMICRON se propage, l'OMS appelle à maintenir les frontières ouvertes", invitant les pays à "adopter une démarche scientifique" basée sur l'évaluation des risques. Copié-collé de l'argumentaire de Cyril Ramaphosa !

Mais l'OMS n'est même pas conséquente avec ses diverses prises de position : ainsi que le rapporte L'Obs dans un article du 29 nov. 2021 - le lendemain ! - reproduit sur msn.com/fr "Le variant OMICRON présente un risque élevé au niveau mondial, alerte l'OMS". Mise en garde du 29 novembre 2021 tout en soulignant les nombreuses incertitudes : dangerosité et transmissibilité du virus, soulignant "qu'à ce jour qu'aucun décès n'a été rapporté associé au variant OMICRON".  

Voire. Selon un article publié le 29 nov. 2021 par L'Obs et repris sur msn.com/fr, faisant état de l'annonce d'un épidémiologiste sud-africain, "L'Afrique du Sud devrait enregistrer 10.000 contagions quotidiennes à cause du variant OMICRON". D'ici la fin de la semaine, donc le dimanche 5 dec. 2021). Le même faisant état de 2,5 millions de cas, ce qui n'est pas exagéré s'agissant d'un pays de 45 millions d'habitants mais près de 90.000 morts. J'avoue être très circonspecte - en toute matière - quand les chiffres ne sont pas corroborés par plusieurs sources fiables. Ses chiffres concernent-ils l'ensemble des épidémies depuis l'apparition du Covid-19 et des variants ?

Je constate enfin que l'Afrique du Sud est loin d'être vertueuse s'agissant des informations founies à l'OMS qu'elle a alertée le 24 nov. 2021 sur l'apparition d'un noveau virus. En effet, selon un article paru le 30 nov. 2021 sur Match, cité sur msn.com/fr "Le variant OMICRON était déjà présent aux Pays-Bas le 19 nov. 2021". Pour résumer, les autorités sanitaires bataves ont repris des échantillons de prélèvements efectués sur deux personnes - venant d'Afrique du Sud - testées positives au variant OMICRON avant l'annonce faite par l'Afrique du Sud à l'OMS.

Cet article est suffisamment (trop ?) long. J'aborderais la pandémie dans les nombreux pays touchés par OMICRON dans une seconde partie.

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