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Lait d'Beu
3 juillet 2021

Assa Traoré chaussée par Louboutin 2ème partie

Assa Traoré : "la vérité si je mens"

La reine de la chicane ! Elle fait feu de tout bois et multiplie les actions en justice. Apparemment, ça ne lui coûte rien car ce n'est pas pas avec le RSA qu'elle y pourrait subvenir : la France est décidément un pays formidable où l'on peut se mettre au chômage uniquement pour faire chier la justice. Au train où vont les choses avec elle, elle atteindra l'âge de la retraite en continuant à chercher noise à la justice et aux forces de l'ordre. J'avais le souvenir qu'elle avait fait appel à la générosité publique par le biais d'une cagnotte. J'ai trouvé la réponse dans un article d'Amaury Buzzo du 25 juin 2020 sur Valeurs Actuelles "Le comité Traoré modifie les paramètres de sa cagnotte en ligne" lancée sur la plateforme Okpal en décembre 2017. Toutefois n'espérez guère de transparence, l'opacité restant la ligne conductrice. Dès qu'il y a de l'argent facile, il y a des requins. J'y apprends qu'un record de dons en ligne - presque 50.000 euros - le 2 juin 2019 lors de la manif organisée par le Comité Traoré devant le tribunal de grande instance de Paris "contre les violences policières et le racisme".

Nul doute qu'avec toutes les instances qu'elle suscite en permanence en dépit des décisions contraires à ces thèses - qu'il s'agisse des circonstances de la mort d'Adama Traoré ou des démêlés de ses frères avec la justice - elle lancera encore de nombreux appels à la générosité de ses afficionados. Généreux pigeons.

J'ai pris tôt ce matin un sérieux coups de sang en découvrant sur msn.com/fr un article de France 24 "Assa Traoré relaxée dans l'affaire de diffamation qui l'opposait à des gendarmes" consacré à sa plainte en diffamation qui l'opposait aux gendarmes qu'elle avait accusé d'avoir tué son frère dans un brûlot paru sur Facebook en juillet 2019, intitulé "J'accuse" (à la manière d'Emile Zolaelle mettait en cause nommément plusieurs gendarmes qu'elle accusait d'être responsables de la mort de son frère Adama Traoré. Je vous passe les détails. Or, comme le soulignait leurs avocats ceux-ci n'avaient été ni jugés ni mis en examen !

Ils ont déclaré interjeter appel de cette décision. A mon avis, le procureur de la République - avocat général quand il intervient dans un procès - aurait dû faire appel tellement il est évident que les magistrats de la 17ème chambre du tribunal judiciaire de Paris ont rendu un verdict "politique". Il faut le lire pour le croire : "L'excès des propos tenus par Assa Traoré et la force des accusations portés contre les gendarmes alors qu'ils n'étaient ni jugés ni mis en examen doivent être nécessairement appréhendés à la lumière des circonstances de leur publication et du combat personnel et militant ainsi mené par la prévenue". Le tribunal a considéré "que ses propos présentent bien un caractère diffamatoire mais que les critères de la bonne foi dont se prévaut la prévenue sont réunis". Où va-t-on si la bonne foi se présume au regard du militantisme ?

L'avocat pénaliste Thibault de Montbrial qui défendait un autre gendarme estime que cette décision est un "accommodement envers Madame Traoré" et affirme "qu'à partir d'aujourd'hui en France, quiconque aura un combat personnel et militant contre la police, les institutions, la justice, pourra aller dire n'importe quoi sans encourir de sanctions judiciaires".

La question essentielle que pose ce jugement est de savoir sur quels fondements juridiques s'appuient ces magistrats (d'une cour inférieure) pour apprécier la pertinence politique des arguments d'un prévenu au regard de ses revendications. S'ils veulent donner davantage prise aux critiques de ceux qui fustigent - à tort ou à raison - "le gouvernement des juges". Bingo ! Assa Traoré leur aura donné du grain à moudre.

Une chose est déjà certaine : j'ai besoin de calme et de temps le matin, mieux vaut ne pas me mettre en rogne ! Un autre fait est non moins assuré : au moment de la mort d'Adama Traoré, Assa Traoré était très loin de la France. Elle n'en réagit pas moins à la vitesse de la lumière : les flics ont tué mon frère. Elle était idéologiquement préparée à soupçonner systématiquement les forces de l'ordre de violences et de racisme. J'en veux pour preuve ce que j'avais lu dans un article, à savoir qu'elle s'était investie dans le combat contre les violences policières et le racisme à la suite de la triste affaire des jeunes morts électrocutés dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005.

Profondement émue par leur tragique destin, je l'avais examinée avec la plus grande attention, ne comprenant pas pourquoi les policiers qu'ils avaient fui pour échapper à un contrôle alors qu'ils revenaient d'un entraînement de foot et n'étaient nullement des petits voyous - ce qui en disait déjà long sur sur le divorce entre flics et la population des "cités" mais Sarko, alors ministre de l'Intérieur avait déjà dû démanteler la police de proximité - n'aient pas demandé à EDF de couper le courant. Ils ont donc été poursuivis pour "non assistance à personne en danger" mais le procès eut lieu 10 ans après ! - se terminant de surcroît par un non-lieu. Je ne voudrais pas paraître une acharnée de la peine mais les juges auraient pu souligner leur responsabilité par une peine assortie d'un sursis. De même, je ne fus pas la seule à m'étonner qu'ils n'aient pas été écartés du terrain le temps de l'enquête par une mise en disponibilité ou l'affectation à un service sans contact avec le public.

Les banlieues s'embrasèrent en novembre 2005. Les émeutes durèrent 3 semaines et l'état d'urgence prononcé le 9 novembre 2005 fut prolongé pour une  D'abord quelques cités la Seine-St-Denis (Clichy-sous-Bois et Montfermeil), ensuite un grand nombre de cités de la Région parisienne et dans toute la France dont la Grande Borne à Grigny (Essonne) où les policiers furent visés par des tirs d'armes à feu (pistolets à grenaille et fusils de chasse) j'avais le parfait souvenir des images. S'y ajoutaient dans un scénario devenu hélas classique des dégradations de biens et d'infrastructures et de matériels, des voitures brûlées en pagaille, ces pauvres minus habens étant toujours incapables de comprendre qu'ils s'en prennent aux voitures de leurs voisins dont la plupart n'ont pas les moyens de les remplacer.

Curieusement, il y eut dans toute la France des cités pourtant réputées "sensibles" qui ne connurent aucun trouble. L'explication la plus plausible étant que les gros trafiquants de drogue voulaient continuer leur business et achetèrent "la paix sociale" à grand renfort de biftons distribués aux dealers, aux "petites mains" et à leurs familles.

Pour en revenir à la mort d'Adama Traoré, il y eut moult autopsies, comme d'habitude contradictoires, la dernière en date étant menée par un groupe d'experts indépendants belges. Je n'ai pas eu connaissance du résultat. Ils pourront bien conclure, comme d'autres, que la mort de frère est due à une malformation cardiaque non soignée : un attaquant de l'équipe de football danoise vient d'en être victime et ne doit son sauvetage in extremis qu'à la présence d'esprit de certains joueurs et la rapidité de l'intervention des pompiers sans que personne ne songeât un seul instant à remettre en cause leur diagnostic quant à l'existence d'un malformation non décelée.

Je vous fiche mon billet que la conclusion des experts belges pourra être contraire à sa thèse, qu'elle continuera jusqu'à plus soit à défendre l'attaque raciste contre son frère, quand bien même les gendarmes qui l'ont poursuivi étaient-ils d'origine antillaise ou guadeloupénne, donc noirs. Ce qui n'a pas empêché son avocat, Yassine Bouzrou, d'affirmer que les policiers qui avaient interpellé Adama Traoré étaient blancs ! Impossible de trouver trace de ce mensonge - je suis certaine de l'avoir lu ou entendu - sur les articles référencés par Google.

Caroline Politi dans un article du 8 février 2021 paru sur 20 minutes.fr reveni sur "L'affaire Adama Traoré" : selon un nouveau rapport son décès serait dû à un coup de chaleur - la chaleur frisait les 37 ° - aggravé par les tentatives d'immobilisation et le menottage par les gendarmes qui auraient provoqué un stress aigu. A ceci près que nous savons grâce au témoignage recueilli le 5 juin 2021 par Mélanie Vecchio et Justin Chevalier sur BFM-TV "Mort d'Adama Traoré deux témoins capitaux bientôt entendus par les juges". Jusqu'alors, ces témoignages - dont j'avais eu connaissance - avaient été simplement consignés par les enquêteurs. Or, ils contredisent la version des faits soutenue par Assa Traoré (qui était à quelque 1.000 km !).

Il avait réussi à s'échapper après sa première interpellation : menotté dans le dos comme le soulignera la personne chez qui il avait trouvé refuge ainsi que sa voisine. Courir même 500 mètres dans de telles conditions demande à l'évidence un surcroît d'efforts. Il avait trouvé devant sa porte Adama Traoré dans un état pitoyable "menotté, allongé par terre et très essoufflé" et contrairement à ce que soutient Assa Traoré les gendarmes qui sont intervenus n'ont pas cherché à l'immobiliser. Selon ce que je me souviens avoir entendu à l'époque, il était allongé sur un grand canapé ou un matelas et caché sous un grand tissu que les gendarmes ont utilisé comme une sorte de hamac pour le transporter jusqu'à leur véhicule. Je ne vois pas pourquoi ils auraient pesé de tout leur poids sur une personne déjà si mal en point et peu susceptible de leur échapper à nouveau.

Louis San fait le point sur France Info le 4 juin 2020 "mort d'Adama Traoré : explication sur les différentes expertises". Lesquelles se suivent et se contredisent depuis 2016. L'une d'entre elles parlait d'une cardiomégalie (coeur plus gros que la normale) qui sera effectivement détectée et un professeur de médecine en parlait comme un symptôme possible d'une maladie cardiaque plus grave. En septembre 2018 une autre expertise affirmait que son pronostic vital engagé de façon irréversible avant son interpellation par les gendarmes ce qui les disculperait nonobstant l'acharnement de Bouzrou qui continue à les vouloir mettre en accusation dans un procès. 

Ce sont précisément les conclusions médicales de cette expertise - association d'un trait drépanocytaire (déjà connu), d'une sarcoïdose et d'une cardiomégalie qui serait responsable de sa mort - qui mirent Assa Traoré en fureur au point d'organiser avec ses soutiens le 13 octobre 2018 une manif à Paris. Profession : manifestante permanente. Laquelle osa fustiger "un rapport truffé d'incohérences". Je lui connaissais des compétences en matière de conneries, mensonges éhontés et magouilles mais sûrement pas en anatomopathologie !

Je vais tâcher d'expliquer le plus succintement possible comment ces trois syndromes associés ont pu conduire au tableau clinique responsable de la mort d'Adama Trahoré. Ne pensez pas que je veuille ramener ma fraise en tant qu'ex-infirmière mais il se trouve que n'ayant nullement la prétention d'être médecin - chacun son job ! - je me suis toujours intéressée à toutes ces questions depuis l'école d'infirmières et n'ai cessé depuis de me documenter aux meilleures sources.

La drépanocytose .

Autrement appelée "anémie falciforme" car les globules rouges (hématies) sont normalement ronds alors qu'ils se présentent ici sous la forme de petites faux rabougries. Cette pathologie est caractéristique d'une anomalie de l'hémoglobine, principale protéine des globules rouges qui transporte l'oxygène reçu dans les poumons dans toutes les cellules de l'organisme. Le seul traitement connu à l'heure actuelle consiste en une greffe de moelle osseuse. Encore faut-il qu'il y ait un donneur compatible.

C'est une maladie génétique héréditaire. Il importerait de savoir quels ascendants dans une famille aux si multiples origines l'ont transmise : parmi les 17 membres de la fratrie Traoré d'autres peuvent en être atteints et autant faire une analyse hématologique.

La sarcoïdose

Ou maladie de Besnier-Boeck-Schaumann (BBS) est une maladie inflammatoire "systémique" (terme fourre-tout pour tous les syndromes dont on ne connaît pas l'étiologie de façon certaine) se manifestant par la présence de cellules inflammatoires : les "granulomes" qui se présentent en gorsse masse et toucheraient préférentiellement les poumons - avec un risque de fibrose pulmonaire - et les ganglions lymphatiques, entraînant parfois leur disparition alors qu'ils constituent un rempart contre les infections et les troubles immunologiques : il existe une compétition entre les cellules saines et celles qui sont atteintes, qui se bouffent entre elles.

Les cardiomégalies

Elles peuvent avoir des causes aussi multiples que variées dans le détail desquelles je ne rentrerais pas mais a priori les expertises n'ont pas révélé les mécanismes physiques qui entravent la circulation normale du sang et empêchent le coeur de jouer son rôle de pompe aspirante et refoulante et qui faisant stagner le sang dans les cavités droite ou gauche finissent par augmenter leur volume. Il pourrat s'agir d'une cardiomégalie "idiopathique" : sans cause médicale.

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