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Lait d'Beu
16 novembre 2021

Nouvelle mode de la voyoutocratie en bande organisée : les tags anti-police

J'ai amassé un large panel d'articles parus sur le sujet au fil du temps. Je ne veux pas disserter sans preuves. Je rejoins toutefois Frédéric Ploquin, spécialiste des questions de sécurité et de justice quand il affirme que ces voyous considèrent les flics (lato sensu) comme des bandes rivales. On le constate aisément dans toutes les affaires mettant aux prises notamment les trafiquants dans toutes les régions, du nord au sud, d'est en ouest et maintenant au centre où ils tentent de s'implanter dans des villes de moyenne importance. Comment les éradiquer ? Personne n'a trouvé la réponse jusqu'à présent.

Ne leur en déplaise la police et la justice sont dans un état de droit tel que le nôtre des rouages essentiels du droit à la sécurité et à la tranquillité publique auxquels peuvent aspirer tous les citoyens. La police dispose du "monopole de la violence armée" (Max Weber) précisément pour éviter "la violence de tous contre tous" (Hobbes) au retour de laquelle nous assistons hélas aujourd'hui, nonobstant la règle essentielle que "nul n'est censé se faire justice soi-même" : c'est aux tribunaux - de l'ordre civil, pénal, social voire administratif qu'il appartient de régler les différends entre les individus et les groupes.

Je commencerais par un article emblématique à cet égard même s'il n'est pas le premier chronologiquemement parlant. BFM-TV du 16 avril 2021, repris sur msn.com/tv "Photos de policiers épinglées dans un hall à Epinay-sur-Seine : une action en représailles à une bavure". D'abord, je connais trop bien Epinay, à une portée de fusil de Montmorency ou d'Eaubonne où je travaillais et j'y ai suffisamment circulé pour savoir que c'est un concentré de "cités" plus craignos les unes que les autres.

Dans cet article Issa, un jeune de la cité (la vérité si je mens) dénonce les policiers qui profitent de l'absence de caméras pour frapper gratuitement : ils auraient bousculé une mère de famille et frappé ses enfants. Je ne sauras dire si c'est lui ou un "ange gardien" de la cité dont j'a le parfait souvenir : un énorme black, les bras super-musclés par la gonflette, le front bas à souhait et visiblement plus adepte de culture physique que de culture.

L'utilisation du terme de "représailles" m'insupporte. Il relève exclusivement du domaine du droit international public et régit les différends entre les Etats et les situations de crise qui peuvent en découler sous le contrôle du Conseil de sécurité de l'ONU ou le cas échéant de l'OMC : un Etat ayant le droit de prendre des mesures contre un autre Etat s'il estime ses droits légitimes bafoués mais en respectant - comme dans tous les secteurs juridiques - le principe de proportionalité : on ne prend pas un gant de boxe pour écraser une mouche.

Je poursuis l'exploration des autres articles collationnés

- Dans un article du 6 nov. 2021 publié sur BFM-TV et repris sur msn.com/tv Gauthier Hartmann nous apprend que dans "l'Essonne : un tag insultant pour les gendarmes a été découvert à Evry-Courcouronnes à proximité de la gendarmerie".  Une inscription en rouge (fautes d'orthographe comprises !) visait un certain "Odessa" inconnu au bataillon. Plus deux tags à l'intérieur de la caserne.

2 - Dans un autre article de BFM-TV du 12 oct. 2021 repris par msn.com/tv Alexandra Gonzalez nous apprend que "Dans l'Essonne des tags visant des policiers découverts à Vigneux-sur-Seine" en fin d'après-midi avec la liste des noms et prénoms des policiers de la BAC du secteur et des mentions plus personnelles comme la description de leur compagne.

3 - Le sujet est différent mais néanmoins intéressant s'agissant de la sécurité des policiers. Le 6 oct. 2021 Julien Constant nous apprend dans un article du Parisien, repris sur msn.com/tv que "Dans les Yvelines l'adolescent qui filmait des policiers a été déféré devant la justice". 16 ans, aujourd'hui l'âge du crime ! Il se postait devant l'entrée de service du commissariat et diffusait ensuite les images sur les réseaux sociaux. On imagine sans mal l'utilisation pouvant en être faite par tous les salopiots voulant casser du flic.

Un policier lui demande d'effacer l'image. Il y consent : "je ne ne voulais pas d'ennuis : je suis déjà connu de la police". Mais il lui oppose un refus de montrer son appareil et de supprimer les images enregistrées dans la galerie de son mobile ; autrement dit, techniquement, rien ne l'empêchera de continuer à les diffuser. Maîtrisé par la police, il se débat - a-t-il porté des coups ? et se retrouve poursuivi en référé par le parquet des mineurs de Versailles pour outrage et rébelllion.

4 - Un article de 20 minutes.fr du 15 avril 2021, repris sur msn.com/tv "Epinay-sur-Seine : les noms et les visages des policiers et de leur famille épinglés". Le syndicat Unité SGP Police (Linda Kebbab pour qui j'éprouve depuis fort longtemps la plus vive admiration) pointe "le sentiment d'impunité des dealers qui pourrissent la vie des quartiers" : des petits caïds "qui n'ont plus peur de l'institution judiciaire". La faute à qui ? Sans doute les juges ne sont-ils pas assez sévères - et quand ils le sont, il y a toutes les bonnes âmes de la "gauche folle" pour le déplorer : ils vivent bien à l'écart des quartiers pourris ! - et de Dupond-Morretti qui s'est présenté d'emblée comme le ministre des délinquants et dont les réformettes prévues dernièrement ne casseront pas trois pattes à un canard et moins encore à un délinquant en fuite.

5 - Dans un article de BFM-TV, repris sur msn.com/tv  du 3 nov. 2021 Mélanie Vecchio nous informe "qu'à Paris le Préfet de police porte plainte après la découvete de tags anti-police". Avec non seulement des insultes (habituelles) mais surtout les moyens de les identifier : numéro de plaques de police, numéros d'immatriculation des voitures banalisées).

Et pas n'importe où : quartier de BEAUGRENELLE (XVè arrondissement). Là où le jeune Youri fut faissé quasi pour mort par une de ces bandes d'ignobles individus (j'évite les insultes qui me viennent spontanément, le "papier bleu" très peu pour moi !). Les bandes rivales du XVè arrondissement et d'Ivy-sur-Seine s'y affrontent régulièrement. Dans le cadre de la "rénovation urbaine" des quartiers dits sensibles on a abattu des immeubles pour moins que ca !

6 - Continuons dans le domaine de l'ignoble avec un article du Parisien du 31 oct. 2021 reproduit sur msn.com/tv  "A Savigny-le-Temple des primes pour tuer ou violer des policiers". Tout un barème découvert le vendredi 29 oct. 2021 au soir par des policiers en patrouille intervenant dans un hall d'immeuble connu pour être "un point de deal" du centre-ville.

J'ai longuement cherché en vain dans mon Code pénal - édition 2016 - devenu un infâme salmigondis de mesures d'annexes en annexes mais dans ce bouliboulga les infractions contre les forces de l'ordre et les sanctions encourues par les délinquants ont disparu. 2280 pages et plus de 2 kg (beaucoup de peine à le manier avec mes petits bras sans muscles de vieille décharnée mais j'y supplée comme pour nombre d'activités en déployant une énergie farouche. Je suis aussi volontaire et tenace que la célèbre "mule du Pape" d'Alphonse Daudet dans ses admirables "lettres de mon moulin". 

Appeler à tuer ou violer des policiers ou des maires (investis d'une mission d'ordre public dans certaines de leurs activités) - ainsi qu'un certain nombre de membres de diverses professions - appelle incontestablement des peines sévères. 

7 -  Selon un article de BFM-TV du 6 nov. 2021 reproduit sur msn.com/tv "Hauts-de-Seine, la préfecture de police porte plainte après la découverte de tags anti-police au Plessis-Robinson". Le samedi 6 nov. 2021, des inscriptions visant les forces de l'ordre et leur famille. Rien de nouveau. L'histoire ne dit pas s'ils suivent leur imagination pauvrelette ou si derrière toutes ces attaques intervenant quasi simultanément il se trouve un diabolique chef d'orchestre. 

8 - Pour en terminer - provisoirement ? - avec cette sorte d'nventaire à la Prévert, un dernier article relevé sur BFM-TV le 5 nov. 2021 et repris par msn.com/tv "Yvelines : des tags anti-police relevés dans une cage d'escalier d'un immeuble de Sartrouville". Situé sur le chemin Camille Pissaro. Ces énergumènes n'ont certainement jamais entendu parler de ce peintre très prolixe qui épousa à peu près toutes les tendances artistiques du XIXè siècle et connut un très grand nombre d'artistes devenus célèbres.

Ils ont accroché dans le hall des listes de noms et prénoms des policiers qu'ils ont dans leur collmateur et les numéros des plaques d'mmatriculation de leurs véhicules. S'y ajoutent les insultes habituelles et inscriptions à l'avenant : "Baize la Bac". Preuve qu'ils sont longuement féquenté l'école (mais du crime).

Cela me fait d'autant plus rigoler qu'à la fin des années 1970 j'avais découvert une inscription sur le mur d'un immeuble à Montmorency : "Le PSG baise Marseille".

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