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Lait d'Beu
4 avril 2021

Y aura-t-il de la neige à Pâques ?

Nous avons eu un Noël particulièrement doux et connaissons le dicton : "Noël au balcon, Pâques aux tisons" et il est vrai que l'on grelote mais pour ce qui est de la neige annoncée par les météorologistes qui se trompent si souvent, le dimanche de Pâques arrive presque à son terme alors qu'il fait encore grand beau temps. 

En temps ordinaire dans mon enfance et ma jeunesse à Orléans Pâques signifiait le retour du printemps avec celui des premières hirondelles, le traditionnel gigot, les grosses asperges de Jargeau poussées dans les sables de la Loire, les premières fraises goûteuses et tendres croissant en pleine terre, mangées avec du sucre et de la crème. Pas les cailloux espagnols cultivés hors sol sous des bâches en plastique.

Mais j'ai connu un certain nombre de Pâques enneigés, à Orléans ou ailleurs alors même que le printemps semblait revenu et la neige partie comme les cloches à Rome. 

La Grave (Hautes-Alpes) vacances de Pâques 1968

J'ai d'autant plus de raisons de m'en souvenir que ce furent les dernières passées à La Grave avant mon départ en novembre pour l'école d'infirmières. A l'époque les vacances avaient vraiment lieu au moment de Pâques et on ne les affublait pas d'un stupide "vacances de printemps" : faut pas déplaire aux autres religions, hein ?

Quand nous sommes arrivés à La Grave, aucune trace de neige jusqu'à 1500 métres, altitude du village, guère plus au-delà jusqu'aux glaciers. Au grand dam de toutes les personnes faisant partie de ce camp de vacances (organisé par les bonnes soeurs de la pension d'Orléans où j'avais étudié pendant trois ans). Sauf bibi qui connaissait La Grave hiver comme été depuis plusieurs années et m'intéressait à la météo depuis plus longtemps encore. J'observai le sens du vent y compris dans la Combe dite de Malaval - dans la direction de Bourg d'Oisans - et les rares nuages, avant d'annoncer : "il va neiger cette nuit". Personne ne me crut mais le lendemain matin il fallut dégager la porte, bloquée par 50 cm de neige et un sacré nombre de pelletées pour ouvrir un chemin jusqu'au parking.

Pâques : deux tempêtes de neige à Orléans

Entre 1974 et 1978. Pas en 1976, année de la canicule où le dimanche de Pâques, sortie faire des courses en fin de matinée, j'ai rasé les murs sans parvenir à m'abriter du cagnard. Ces deux dimanches de Pâques que je passais chez mes parents au 9ème étage de leur appartement nous vîmes deux épais rideaux de flocons passer devant la porte-fenêtre de la salle pendant que nous déjeunions qui bouchaient absolument toute la vue. Et 15 jours après il restait encore de gigantesques plaques blanches dans les forêts de Sologne.

Saint-Claude (Jura) Pâques 1990

Je n'y suis partie que les 3 jours du week-end, je ne saurais dire comment j'ai pu arriver, une fois de plus, une grève de la SNCF, on dirait que j'ai pris un abonnement. Bien sûr, foin des réservations pour le TGV - payées mais pas question de les rembourser ! Voyager debout esquichés comme des sardines pendant plusieurs heures. En pleine forme la mémé Kamizole, avec 30 ans de moins... "Mémé", ce surnom m'a été donné par une copine de Bouffémont parce qu'à 35 ans j'avais toujours mal quelque part ou partout.

Au retour, dans un train normal qui s'arrêta partout car il y avait plein de lycéens qui rejoignaient leurs internats, nous passâmes par Mouthes, le bourg le plus froid de France : il y fit parfois - 40 ! Les habitants ne sont guère plus couverts que nous, ils sont habitués, disent-ils.

A notre arrivée à Saint-Claude, aucune trace de neige. Les enfants de mes amis étaient déçus, qui rêvaient de ski de fond. Le lendemain matin, 50 cm de neige dans la ville, nettement plus dans la montagne où nous allâmes crapahuter avec grand plaisir après avoir mangé à midi dans un chalet mis à la libre disposition des randonneurs. 

Je serais bien volontiers restée plus longtemps mais j'étais sérieuse et suis rentrée dare-dare préparer les deux partiels de droit constitutionnel et civil pour ma 1ère année de Deug et le travail normal. Pas comme un grand dadais que je voyais régulièrement dans le bus de Monmorency, plus occupé avec les jeux vidéo de l'époque, sur de petites disquettes (le même format que mon PC Amstrad spécial pour le traitement de texte) et qui, en travaux dirigés de droit civil, répondit à l'enseignante : "mais c'étaient les vacances !". Il a raté la première année et on l'a vu très peu de temps parmi les redoublants.

 

 

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