Attaques aux antibiotiques contre des laiteries du Calvados et de l'Orne

Le Point nous narre cette curieuse et triste affaire "sabotage aux antibiotiques ches les producteurs de lait du Calvados et de l'Orne" qui fait état de  la contamination de 6 fermes depuis le mois d'avril, faits rapportés dans la presse le 7 juin 2021. Leur nature criminelle ne fait aucun doute. Les quantités sont mille fois supérieure à ce qui pourrait être constaté en cas de traitement des vaches par des antibiotiques et dans certaines fermes concernées aucun animal n'avait reçu d'antibiotiques.

D'autre part, un des éleveurs a constaté que le "tanker" réfrigéré - où le lait est entreposé avant le passage de l'entreprise chargée de la collecte - était ouvert. Ce lait impropre à la consommation a dû être jeté : 6.000 litres, une perte importante alors que les éleveurs sont toujours aussi mal rémunérés malgré moult promesses. Nombre de ces éleveurs ferment soigneusement leur exploitation, utilisent des chiens de garde et envisagent de placer des caméras de vidéo-surveillance.

Resterait à déterminer qui sont ces empoisonneurs et leurs motivations. S'agirait-il d'autres producteurs de lait cherchant à éliminer des concurrents ? La campagne, depuis même avant Charlemagne et la lutte féroce entre les féodaux, les paysans libres, etc. n'a jamais été un monde de bisonours mais le lieu d'une "guerre de tous contre tous", n'en déplaise à l'inepte Jean-Jacques Rousseau (qui visiblement n'avait aucune connaissance de l'Histoire) imaginant tous les paysans cultivant côte à côte et en toute amitié leurs petites parcelles. Il suffit de lire "La terre" de Zola et peut-être encore plus "Les paysans" d'Honoré de Balzac (qui les tenait dans une détestation encore plus réroce que les fonctionnaires). Je reviendrais sans doute une autre fois sur son "Médecin de campagne" que je dus étudier à fond pour un exposé en 1982 (ça me rajeunit !). A ces mépris s'y ajoute celui des femmes, tout juste bonnes à mettre les enfants au monde et les élever.

Depuis de nombreuses années les exploitations agricoles sont victimes de vols. Du matériel souvent très cher, voire d'animaux ! Dans un autre domaine, l'élevage d'huîtres, une affaire retentissante a été l'occasion d'un procès. Un mareyeur avait dérobé un énorme sac de ces mollusques pour les revendre sous le manteau à des restaurateurs peu regardants ou imprudents et à des amateurs d'huîtres. Les enquêteurs d'Ifremer et autres organismes de contrôle s'étaient pleinement investis dans un véritable travail de fourmi. Tous les protagonistes ont été condamnés à la mesure de leur forfait.