Elections régionales dans les Hauts-de-France : carton rouge pour Macron

Malgré un long pif de pique-assiette (attention : il ne laisse que quelques miettes aux autres convives) il manque de flair politique : incapacité à comprendre quand cela sent le roussi pour lui et sa clique.  Il se rêvait "faiseur de roi" mais cumule les défaites lors d'élections locales ou régionales : pas assez, sauf rares exceptions, de militants et de candidats solidement implantés et connus. Idem au demeurant pour le choix des ministres. Comme l'on dit des équipes de foot-ball : son banc de touche manque de profondeur, titulaires et remplaçants. D'où l'obligation de faire jouer toujours les mêmes à différents postes, parfois à contre-emploi. Si vous mettez un attaquant inexpérimenté à la place d'un bon défenseur, forcément le premier tacle assassin fait crac sur une cheville. Il se voudrait "stratège" mais multiplie les combines à la petite semaine : autant de flops !

Dans les Hauts-de-France il avait fait particulièrement fait fort en envoyant rien moins que 5 ministres. "tout ça pour ça !" Laurent Pietraszewski ; incolore ministre en charge des retraites qui avec des propositions anti-sociales en diable fera sans doute un tabac dans une région aussi frappée par la désindustrialisation massive. Vous y ajoutez Gérald Darmanin, Agnès Pannier-Runacher (qui parvint in extremis à se faire domicilier dans la Région), Alain Griset patron des PME et surtout Eric Dupont-Moretti qui eut beau prétendre être candidat en raison de ses origines picardes mais parfait "missi dominici" de la Macronie, contre les candidats portant les couleurs de Marine Le Pen mais en réalité pour dézinguer Xavier Bertrand, ancien LR ayant repris son indépendance. Marianne.net titrait "Bide ! régionales : la Bérézine des ministres candidats LREM". Parlant de pas moins de 5 candidats dans les Hauts-de-France

L'enquête présentée en "une" de Marianne n° 1265 du 11 au 17 juin 2021 "Ce qu'il prépare pour s'éviter une gifle électorale" - je traiterais ailleurs la claque reçue d'un militant déjanté de la droite la plus extrême - nous apprend beaucoup sur l'offensive que ce Machiavel au petit pied comptait mener pour piéger Xavier Bertrand : l'obliger à fusionner avec la liste LREM, tout étant joué d'avance ! Beau sur le papier mais fiasco, la liste LREM n'ayant pas atteint le seuil lui permettant de se maintenir, ce que j'espérais avant de connaître les résultats définitifs : je ne suis pas une fan de Xavier Bertrand mais j'exècre Macron et ses sbires.

L'enjeu était simple : soit Bertrand refuse la fusion et risque de perdre sa région et d'abandonner la politique... Psychologie de  comptoir d'un rade minable ! S'il accepte il devra sa victoire ( ! ) à LREM et dans les deux cas il en sort esquinté. Il n'écartaient toutefois pas l'hypothèse d'un 3ème scénario : Bertrand gagnant seul et sortant des régionales "en mode fusée".

L'article traitait d'autres élections régionales où LREM n'est pas dans la meilleure des postures. Je m'attarderais uniquement sur le cas du socialiste Alain Rousset, à la tête de la région Aquitaine, qui brigue un 5ème mandat et pourrait chuter en raison de l'alliance entre la ministre Modem Geneviève Darrieussecq et du LR Nicolas Florient, successeur d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, qui perdit celle-ci d'une courte tête au profit d'un khmaire vert de la pire espèce après avoir fait alliance avec LREM.