Stop ! ou encore ? Deux femmes profs de lycée agressées par des ados pendant leur cours - 1ère partie

Mon attention fut attirée par deux faits quasi similaires survenus dans des lycées en deux mois. Même si je n'entends pas faire l'inventaire exhaustif de la masse d'articles collationnés sur le sujet des violences physiques ou verbales à l'encontre des enseignants et du personnel éducatif, voire administratif, j'y ajouterais un article particulièrement révélateur paru le 22 oct. 2021 sur BFM-TV et msn.com/fr : "Lyon, une bagarre éclate entre deux lycéens, une enseignante projetée sur le sol".

Rappel des faits : dans l'après midi du mardi 19 oct. 2021 un lycéen de 17 ans fait irruption dans une salle de cours qui n'est pas la sienne pour agresser un lycéen de 15 ans. Il a frappé celui-ci à plusieurs reprises au visage, sans nul doute très violemment puisque cela lui valut une ITT de 21 jours. Selon Le Progrès, une peine de coeur serait à l'origine du différend. Mais c'est bien sûr ! Si tous les cocus de France et de Navarre se foutaient sur la gueule on ne serait pas sorti de l'auberge.

Il a bousculé et projeté au sol la prof qui tentait de s'interposer. Placé en garde à vue le jeudi 21 oct. 2021 il aurait indiqué avoir répondu à une PROVOCATION de la victime. On rappellera à ce minus habens mal dégrossi que les enseignants et le personnel éducatif en général ne sont en aucun cas leurs égaux. Cet olibrius se situe dans la logique dénoncée par Frédéric Ploquin, spécialiste des questions de sécurité et de justice affirmant que les voyous considèrent les flics (lato sensu) comme des bandes rivales.

Dans les écoles, les collèges et les lycées, les règles applicables à tous les élèves sont fixées par un "règlement intérieur" qui s'applique indépendamment de leur volonté. Ceux qui ne le respectent pas encourent des sanctions, de l'avertissement à la mise à pied de quelques jours jusqu'à l'exclusion définitive dans les cas les plus graves. 

Il est évident que ce lycéen n'a plus sa place dans ce lycée, l'y maintenir serait donner un très mauvais exemple aux autres jeunes. Il risque donc une "double peine" - éducative et judiciaire. Il devait être présenté le vendredi 22 oct. 2021 au parquet des mineur en vue d'une mise en examen. Nous ne savons pas ce qu'il en advint par la suite. Si ce fut un énième "rappel à la loi", ou autres billevesées du même tonneau autant se taper sur les cuisses. En se souvenant que pour avoir quelque efficacité une sanction doit être immédiate. Deux voire trois ou quatre ans plus tard le contrevenant n'a même plus souvenance des faits reprochés.

Les dispositions régissant la justice des mineurs, bien qu'amendées à plusieurs reprises ne sont plus adaptées aux délinquants du XXIè siècle. A partir de 16 ans ils devraient être soumis au même régime que les majeurs. Eric Dupond-Moretti semblait d'accord mais il promet plus vite que son ombre.

Afin de traiter à fond les deux autres sujets je préfère les aborder dans deux parties.